AFP
Paris appelle Téhéran à surseoir à la lapidation de deux soeurs et un homme
PARIS, - La secrétaire d'Etat française aux droits de l'Homme, Rama Yade, a appelé vendredi l'Iran à surseoir à l'exécution "imminente" par lapidation de deux soeurs et d'un homme, qui "heurte la conscience universelle".
"J'appelle la République islamique d'Iran à surseoir à ces exécutions qui heurtent la conscience universelle et suscitent l'indignation des autorités françaises", déclare Mme Yade dans un communiqué.
Exprimant sa "plus vive émotion" devant la confirmation par la Cour suprême iranienne de cette condamnation à mort, Mme Yade "invite les autorités iraniennes à respecter le moratoire sur les lapidations, châtiments cruels, qu'elles se sont elles-mêmes engagées à mettre en oeuvre en 2002, dans le cadre du dialogue sur les droits de l'Homme entre l'Iran et l'Union européenne".
Paris "appelle les autorités iraniennes à étudier les voies pour l'abolition de la peine de mort, le cas échéant en instaurant dans un premier temps un moratoire sur les condamnations et les exécutions", souligne Mme Yade.
La secrétaire d'Etat a précisé que les trois condamnés étaient les deux soeurs Zoreh et Azar Kabiri, reconnues coupables d'adultère, et Abdallah Farivar Moqaddam.
La lapidation reste inscrite dans le code pénal iranien, qui est basé sur la charia, la loi islamique. Mais le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, avait ordonné en 2002 que l'application de la peine soit suspendue jusqu'à nouvel ordre.
Un homme a cependant été lapidé à mort en juillet 2007 dans la province de Qazvin (nord-ouest), en contravention avec cette directive. |