Le Parlement ghanéen a approuvé l’abolition de la peine de mort pour les crimes dits « ordinaires », tels que le meurtre, et l’a remplacée par l’emprisonnement à vie. Toutefois, la peine de mort reste en vigueur pour le crime de haute trahison prévu par la Constitution.
Les délits « ordinaires » sont ceux que n’importe qui peut commettre, tandis que les délits « extraordinaires » sont ceux que seules les personnes ayant une qualification particulière peuvent commettre. Comme, précisément, la haute trahison, de la part des militaires.
C’est le député Francis-Xavier Sosu qui a présenté le projet de loi visant à modifier la loi sur la peine de mort, avec le soutien de la commission parlementaire des affaires constitutionnelles, juridiques et parlementaires. Les sondages d’opinion suggèrent que la majorité des Ghanéens approuvent l’abolition.
Pour les 176 personnes détenues au Ghana en attente d’exécution, la peine de mort sera remplacée par la réclusion à perpétuité, le pays n’ayant pas effectué d’exécutions depuis 1993.
Pour entrer en vigueur, la loi devra être signée par le président du pays, Nana Akufo-Addo.