Nous publions ici un entretien accordé par Mario Marazziti à Vatican News
Voilà un grand espoir pour les condamnés à mort aux États-Unis : si la Virginie abolit la peine capitale, d’autres États peuvent le faire aussi !
La Virginie, qui détient le triste record des exécutions aux États-Unis (environ 1400 au cours de plus de quatre siècles), est devenue le premier État de l’ancien sud ségrégationniste à abolir la peine de mort. Ayant obtenu un vote favorable au Sénat, le projet de loi d’abolition a également été adopté par la Chambre des représentants avec 57 voix pour et 41 contre. C’est la fin de la peine capitale. Il s’agit d’un vote historique : la Virginie devient le vingt-troisième État abolitionniste des États-Unis. La dernière étape sera la signature du gouverneur, le démocrate Ralph Northam. Une formalité puisque Northam a toujours été en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Il reste donc 27 États américains qui appliquent encore la peine de mort. Trois autres – la Californie, l’Oregon et la Pennsylvanie – ont imposé des moratoires. Le District de Columbia, dont Washington est la capitale, l’a abolie en 1981.
La Virginie est l’État où Sacco et Vanzetti ont été mis à mort, ainsi que, en 2000, l’italo-américain Derek Rocco Barnabei. Son dossier a suscité une grande controverse en raison de sa culpabilité douteuse. Un autre cas qui a provoqué une vaste mobilisation, en 1997, est celui de Joseph Roger O’Dell, lui aussi peut-être injustement condamné. Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta s’étaient eux aussi mobilisés pour lui. Son corps est enterré dans le cimetière de Palerme.